Développée sur trois zones d’Afrique du bassin du lac Tchad, la méthodologie reproductible du projet ECLAT est disponible pour cartographier l’occupation du sol à partir de données Sentinel-2 pour observer évaluer et prédire des impacts de l’évolution climatique.
Baptisé Evolution Climatique dans la région du LAc Tchad, le projet ECLAT s’est initialement construit sur cette zone car sélectionnée dans le projet Earth Observation for Sustainable Development (EO4SD) de l’ESA comme l’une des quatre régions prioritaires au monde pour l’aide aux zones fragiles. Alors que le changement climatique y constitue déjà l’un des principaux facteurs de fragilité et de conflits, les variations extrêmes de température et des précipitations, ainsi que la fréquence des inondations et des épisodes de sécheresse devraient augmenter dans les quatre pays bordant le lac Tchad dans les années à venir. Ces événements affectent gravement la sécurité alimentaire, entraînent des déplacements de population et augmentent toujours plus le risque de conflits et de situations de violence.
Grâce à des échanges avec le programme GMES Africa, l’Union Africaine et le Centre de Suivi Ecologique (CSE) de Dakar sont devenus parties prenantes du projet qui, en retour à leurs besoins, intègre un suivi des zones humides.
Le projet ECLAT a permis de mener une étude sur les données publiques dans le milieu de la télédétection couplées aux capacités de la chaîne Iota-2 à produire des cartes d’occupation du sol dans des milieux extrêmes et complexes à classer. Il a ainsi, et surtout, démontré la possibilité de produire des indicateurs sur les milieux naturels et urbains, mis en relation avec la dynamique des ressources en eau à partir de données libres et d’indices issus de la télédétection spatiale.
Plus d’informations sur spaceclimateobservatory.org/fr/eclat-lac-tchad
